miércoles, 16 de abril de 2008

El cuervo, de edgar alan poe

subo un poema de edagar alan poe en su versión francesa:)

Le Corbeau

Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m'appesantissais,faible et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié- tandis que je dodelinais de la tête, somnolant presque: soudain sefit un heurt, comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à laporte de ma chambre - cela seul et rien de plus.
Ah! distinctement je me souviens que c'était en le glacial Décembre:et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol.Ardemment je souhaitais le jour - vainement j'avais cherchéd'emprunter à mes livres un sursis au chagrin - au chagrin de laLénore perdue - de la rare et rayonnante jeune fille que les angesnomment Lénore: - de nom pour elle ici, non, jamais plus.
Et de la soie l'incertain et triste bruissement en chaque rideau purpural me traversait - m'emplissait de fantastiques terreurs passenties encore: si bien que, pour clamer le battement de mon coeur,je demeurais maintenant à répéter: "C'est quelque visiteur quisollicite l'entrée, à la porte de ma chambre - quelque visiteur quisollicite l'entrée à la porte de ma chambre; c'est cela et rien de plus."
Mon âme se fit subitement plus forte et, n'hésitant davantage: "Monsieur, dis-je, ou Madame, j'implore véritablement votrepardon; mais le fait est que je somnolais, et vous vîntes sidoucement frapper, et si faiblement vous vîntes heurter, heurter àla porte de ma chambre, que j'étais à peine sûr de vous avoirentendu." - Ici j'ouvris grande la porte: les ténèbres et rien de plus.
Loin dans l'ombre regardant, je me tins longtemps à douter, m'étonneret craindre, à rêver des rêves qu'aucun mortel n'avait osé rêver encore;mais le silence ne se rompit point et la quiétude ne donna de signe:et le seul mot qui se dit, fut le mot chuchoté; "Lénore!". Je le chuchotai - et un écho murmura de retour le mot "Lénore!"-purement cela et rien de plus.
Rentrant dans la chambre, toute l'âme en feu, j'entendis bientôt un heurten quelque sorte plus fort qu'auparavant. "Sûrement, dis-je, sûrement c'est quelque chose à la persienne de ma fenêtre. Voyons donc cequ'il y a et explorons ce mystère - que mon coeur se calme un momentet explore ce mystère; c'est le vent et rien de plus."
Au large je poussai le volet, quand, avec maints enjouement et agitationd'ailes, entra un majestueux corbeau des saints jours de jadis. Il ne fitpas la moindre révérence, il ne s'arrêta ni n'hésit un instant: mais,avec une mine de lord ou de lady, se percha au-dessu de la porte dema chambre - se percha sur un buste de Pallas, juste au-dessus de laporte de ma chambre - se percha -siégea et rien de plus.
Alors cet oiseau d'ébène induisant ma triste imagination au sourire, parle grave et sévère décorum de la contenance qu'il eut: "Quoique tacrête soit chue et rase, non! dis-je, tu n'es pas pour sûr un poltron,spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit- dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de Nuit?"Le Corbeau dit: "Jamais plus!"
Je m'émerveillai fort d'entendre ce disgracieux volatile s'énoncer aussiclairement, quoique sa réponse n'eût que peu de sens et peu d'à-propos; car on ne peut s'empêcher de convenir que nul hommevivant n'eut encore l'heur de voir un oiseau au-dessus de la porte desa chambre - un oiseau ou toute autre bête sur le buste sculptéau-dessus de la porte de sa chambre avec un nom tel que:"Jamais plus!"
Mais le Corbeau, perché solitairement sur ce buste placide, parla ce seul mot comme si mon âme, en ce seul mot, il la répandait. Je ne proférai donc rien deplus: il n'agita donc pas d eplume - jusqu'à ce que jefis à peine davantage que marmotter " D'autres amisdéjà ont pris leur vol - demain il me laissera commemes Espérances déjà ont pris leur vol." Alors l'oiseaudit: "Jamais plus!"
Tressaillant au calme rompu par une réplique si bien parlée: "Sans doute, dis-je, ce qu'ilprofère est toutson fond et son bagage, pris à quelque malheureuxmaître que l'impitoyable Désastre suivit de près etde très près, suivit jusqu'à ce que ses chansonscomportassent un unique refrain; jusqu'à ce que leschants funèbres de son Espérance comportassent lemélancolique refrain de 'Jamais - jamais plus!'"
Le Corbeau induisant toute ma triste âme encore ausourire, je roulai soudain un siège à coussins enface de l'oiseau, et du buste, et de la porte; etm'enfonçant dans le velours, je me pris à enchaîner songerie à songerie, pensant à ce que cet auguraloiseau de jadis - à ce que ce sombre, disgracieux,sinistre, maigre et augural oiseau de jadissignifiait en croassant: "Jamais plus"
Cela, je m'assis occupé à le conjecturer, maisn'adressant pas une syllabe à l'oiseau dont les yeux defeu brûlaient, maintenant, au fond de mon sein; celaet plus encore, je m'assis pour le deviner, ma têtereposant à l'aise sur la housse de velours des coussinsque dévorait la lumière de la lampe, housse violette develours qu'Elle ne pressera plus, ah! jamais plus.
L'air, me sembla-t-il, devint alors plus dense, parfuméselon un encensoir invisible balancé par les Séraphinsdont le pied, dans sa chute, tintait sur l'étoffe duparquet. "Misérable! m'écriai-je, ton Dieu t'a prêté - ilt'a envoyé par ses anges le répit - le répit et le népenthèsdans ta mémoire de Lénore! Bois! oh! bois ce bonnépenthès et oublie cette Lénore perdue!" Le Corbeaudit: "Jamais plus!"
"Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseauou démon! Que si le Tentateur t'envoya ou la tempêtet'échoua vers ces bords, désolé et encore toutindompté, vers cette déserte terre enchantée - vers celogis par l'horreur hanté: dis-moi, véritablement, jet'implore! y a-t-il du baume en Judée? - dis-moi, jet'implore." Le Corbeau dit: "Jamais plus!"
"Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseauou démon! Par les cieux sur nous épars, - et le Dieu quenous adorons tous deux - dis à cette âme de chagrin chargée si, dans le distant Eden, elle doit embrasserune jeune fille sanctifiée que les anges nomment Lénore- embrasser une rare et rayonnante jeune fille que lesanges nomment Lénore." Le Corbeau dit: "Jamais plus!"
"Que ce mot soit le signal de notre séparation, oiseauou malin esprit", hurlai-je en me dressant. "Recule enla tempête et le rivage plutonien de Nuit! Ne laisse pasune plume noire ici comme un gage du mensonge qu'aproféré ton âme. Laisse inviolé mon abandon! quitte lebuste au-dessus de ma porte! ôte ton bec de mon coeuret jette ta forme loin de ma porte!" Le Corbeau dit:"Jamais plus!"
Et le Corbeau, sans voleter, siège encore - siège encoresur le buste pallide de Pallas, juste au-dessus de la portede ma chambre, et ses yeux ont toute la semblance desyeux d'un démon qui rêve, et la lumière de la lamperuisselant sur lui,projette son ombre à terre; et mon âme,de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s'élèvera- jamais plus!

2 comentarios:

Rocío dijo...

Si al final me vais a hacer aprender también francés...
¡Enhorabuena por el blog!
Contad con mis visitas.
Besos.

LauRa dijo...

Oh là là!! que alegria verte por aqui Rocio!!
Espero que gracias a nuestro blog aprendas un poquito francés que siempre es bueno jaja

Un besito!!